Confidences

L’hyperémèse gravidique, mon début de grossesse au fond de ma cuvette.

L’hyperémèse gravidique ou vomissements incoercibles quesako ?

Des vomissements en début de grossesse ? Rien de plus normal, me direz-vous ! Et j’entends encore les réflexions et les commentaires :

« Ah ! toi aussi tu vomis ! j’ai vécu la même chose, je vomissais tous les matins ! »

« Tu as de la chance toi, ça n’a duré que 3 mois, je connais quelqu’un qui a vomi jusqu’à son accouchement. »

Ces remarques qui te font prendre conscience que ce dont tu as souffert est méconnu, mais que c’est également très difficile à faire reconnaître.

Cette maladie touche moins de 2% des femmes enceintes.  On ne parle pas de simples nausées ou de vomissements éparses, il s’agit d’être continuellement malade et de vomir nuit et jour, 5 à 10 fois, sans moment de mieux être, entraînant une perte de poids dépassant 5 % et pouvant conduire à une hospitalisation.

Mon témoignage.

Mes symptômes…

Le premier mois, tout s’est passé sans encombre, quelques nausées et vomissements comme la plupart des femmes enceintes. Mais rien d’alarmant.

Et quasiment du jour au lendemain, j’ai été terriblement malade. Nauséeuse au point de rester dans mon lit sans bouger. Pour vous donner une idée, c’était comme lorsque vous vous retrouvez sur le pont d’un bateau avec un mal de mer qui vous laisse prostré au dessus de votre sac à vomi, attendant de rejoindre enfin la terre ferme. Ou lorsque vous avez abusé de la fête et qu’allongé sur votre lit, vous priez Dieu pour être au jour suivant en promettant de ne plus jamais recommencer à boire autant… Vous savez, ces nausées qui font que vous ne supportez plus un seul mouvement de votre corps, ni une seule parole de votre entourage. Vous restez dans le noir, seul et vous attendez.

La différence avec l’hyperémèse, et ce n’est pas la moindre, c’est que vous attendez et que rien ne change. Vous devenez prisonnier de votre corps malade, assomé par ce mal être continu. Clairement, vous devenez handicapé et vous vous coupez du monde.

Vous pensez que ça ne peut que s’améliorer, sauf que quelques jours plus tard, s’ajoutent les vomissements. Oh pas de simples vomissements, des vomissements violents avec toutes les conséquences qu’ils entraînent et dont je vous épargnerai les détails, par pudeur et dignité.

Evidemment, vous ne savez plus manger. Et boire c’est encore pire ! Mais il faut pourtant nourrir ce corps et ce bébé qui a tant besoin de vous. Alors tout se joue au mental. Vous avalez de toutes petites quantités d’ingrédients les plus neutres possible (pommes de terre essentiellement pour moi). Puis, tel un sportif de haut niveau, vous commencez la lutte contre le rejet. Vous savez que ça va finir par sortir, mais il s’agit de garder le plus longtemps possible ce que vous avalez pour que votre corps y gagne quelques nutriments… Parfois, vous vomissez immédiatement, ça fait très mal, et vous devez remanger. C’est le pire scénario. Parfois vous réussissez à tenir 2 heures avant de vous précipiter aux toilettes. Et là, c’est une victoire.

La vie entre parenthèses.

Puis, petit à petit, vous perdez votre poids et votre énergie. Vous faites des malaises, ne savez plus monter les escaliers sans vous asseoir sur les marches en plein milieu pour faire une pause, ne pouvez plus conduire, ne pouvez plus tenir une conversation, …ne pouvez plus rien faire, vous n’existez plus, vous êtes perdus dans le noir de votre chambre ou dans les toilettes. On vous demande si vous vous ennuyez, mais non, vous ne vous ennuyez pas, vous êtes trop malade pour ça. Vous êtes dans le présent, tout entier à la gestion de votre souffrance…Vous êtes complètement dépendant de votre entourage qui doit continuer à vivre sans vous. Si vous avez de la chance, votre conjoint et votre famille se relaient pour faire le ménage, les courses, les repas, s’occuper des enfants, … (….Mes enfants…je n’en parlerai pas tant c’est une souffrance de n’avoir pas pu être là pour eux et qu’ils aient été témoins de ces longs mois de calvaire.)

Jusqu’au jour où vous n’arrivez plus à rien avaler…

Ce jour là, vous êtes hospitalisés. Vous avez perdu 7 kilos en un mois et demi. Vous êtes à bout de force.

Mon hospitalisation.

Pour cette partie de mon récit, je vais reprendre la première personne car j’ai vécu une très mauvaise expérience et je refuse d’en faire une généralité. J’admire les personnes soignantes et je suis certaine que ce qui s’est mal passé est la conséquence d’un manque de connaissance sur l’hyperémèse, une absence de protocole de prise en charge de cette pathologie et des conditions de travail difficiles (clairement, tout le personnel était débordé et sous tension).

La gynécologue a pris la décision de me perfuser. Une libération psychologique de courte durée :  ne plus devoir manger, une pause pour ce corps meurtri mais qui malheureusement m’a mené vers une descente aux enfers. Petit à petit, mon corps m’a lâché. Je ne savais presque plus me lever et je me sentais partir alors que j’étais allongée, ces malaises étaient terrifiants. L’équipe médicale ne passait que pour prendre ma tension et changer ma perfusion. Pas le temps pour un regard, une parole, une attention pour ce corps amorphe gisant sur le lit. Pourtant, derrière ce corps, je suis bien là. Je ne mange plus, je n’ai pas la force de me laver. Sans l’aide de mon mari, je serais restée habillée comme au jour de mon arrivée pendant 5 jours. 5 jours d’hospitalisation durant lesquels j’ai été méprisée. Mon donormyl, pourtant prescrit par la gynécologue ne m’a jamais été fourni… Heureusement, mon mari, excédé s’en est chargé. Les nausées n’ont pas cessé, excepté une nuit durant laquelle une sage femme de garde a eu pitié de moi et m’a fait une perfusion de primperam. Le lendemain, la gynécologue a refusé de continuer ce traitement et m’a proposé une consultation avec un psychologue. Et là, vous avez les sentiments de colère et de désespoir qui se mêlent en vous. Je n’ai pas eu la force de polémiquer, cette professionnelle était clairement dans le déni de ma pathologie ou alors se sentait-elle démunie ? Elle m’a bien parlé du Zophren, ce traitement initialement proposé pour les nausées causées par les chimios. Mais, sans recommandations clairement établies par la médecine française, elle n’a pas souhaité prendre le risque de me le prescrire. En France, contrairement à certains pays étranger, il n’existe pas de protocole pour traiter ces nausées incoercibles. Alors, comme dans l’histoire de toutes les maladies face à un vide médical, il est facile de sortir la carte du psychologique.

Bref… Mon mari et mon père, inquiets de me voir aussi mal, m’ont sorti de cette clinique. Ils m’ont ramené à la maison… Ils m’ont ramené à mon humanité.

 

Le donormyl jusqu’à la fin du calvaire.

J’ai essayé l’hypnose. Mais une séance, c’était peu et il était trop difficile de trouver la force de me rendre aux consultations.

Seul le donormyl m’a aidé. Il s’agit d’ un somnifère autorisé aux femmes enceintes. Il me permettait d’avoir une courte parenthèse sans vomissement la nuit et de pouvoir dormir. Je l’ai pris tous les jours jusqu’à l’arrêt des vomissements. Car oui, un jour le miracle s’est produit, c’était la fin de l’enfer, à presque 4 mois de grossesse. 

2 mois avant le jour J… je revis et bébé va bien.

La période qui a suivi n’a pas été simple. Il a fallu retrouver de l’énergie, me remuscler, palier à mes carences et anémies. Petit à petit, j’ai remonté la pente. J’ai mis du temps à pouvoir marcher et tenir debout suffisamment longtemps pour pouvoir aller chercher mes enfants à l’école ou faire mes courses. Aujourd’hui, je suis à deux mois de mon accouchement et je commence à voir le bout du tunnel. Chaque jour qui passe, je sens la vie grandir en moi  :  celle de mon bébé et la mienne aussi. Ce retour à la vie dans mon corps et dans ma famille aussi, des retrouvailles avec mes enfants, mon conjoint, mes amis. Et ce besoin de témoigner pour toutes celles qui vivent la même chose que moi.

Trouver de l’aide… 

Combien osent parler de ce calvaire ?  Certaines femmes l’ont fait sur le site 9 mois avec ma bassine. Mais, cela reste rare en France, alors qu’au Canada ou dans d’autres pays ce n’est pas tabou. Il existe même des livres en anglais pour expliquer l’hyperémèse gravidique aux enfants.

Pourquoi sommes nous ignorées par le corps médical. On nous demande de prendre notre mal en patience et pire on nous fait parfois croire que c’est psychologique. Alors forcément, les bouches se ferment et certaines femmes mettent fin à leur grossesse. C’est la triste vérité.

Mais la réalité, c’est que cette pathologie peut être prise en charge dans la dignité et le respect des femmes et de leur bébé. Ils le font ailleurs, pourquoi pas chez nous ? 

En faisant des recherches, en lisant des témoignages, j’ai découvert que certains rares médecins s’intéressent à ce problème et proposent une vraie prise en charge . A Lille, c’est le cas notamment du professeur Philippe Deruelle. Pour plus d’informations je vous laisse consulter l’article d’ Emilie Gillet, publié dans Profession Sage femme numéro 224, en avril 2016. Vous y découvrirez par exemple le point de vue du CRAT, la confirmation que cette maladie n’est pas psychologique, le fossé entre les prises en charge du Canada ou des Etats-Unis et celles de la France. Mais surtout, l’importance de communiquer sur ce problème et sur le manque d’informations auprès du corps médical français. Mon espoir est que la Haute Autorité de Santé fasse une étude sur l’ hyperémèse gravidique afin de  valider un protocole de prise en charge comblant ainsi le vide médical à ce sujet… Pour que les prochaines malades, ne vivent plus jamais ce calvaire.

 

Petite parenthèse  :  message adressé à tous les soignants.

De cette expérience, je garde en tête l’importance du rôle des soignants dans la prise en charge des patients « inertes », les handicapés ou ceux qui comme moi n’ont plus la force de bouger, ni de sourire. Une simple parole empathique, une caresse, un encouragement, un échange de regard compatissant,  un sourire, ramènent ces corps à leur humanité. Je l’ai vécu et je peux vous assurer qu’il y a de la vie à l’intérieur de ces corps et que mépriser cette vie fait de terribles dégâts… Perte de dignité, perte d’identité, perte d’humanité. Tout ça doit mener très vite à la perte de l’envie de vivre. Merci à celles et ceux qui en ont conscience et qui adaptent leur pratique professionnelle à cette dimension humaine primordiale. Merci à celles et ceux qui y penseront dans leurs futures prises en charge.


Remerciements :
Merci à mon conjoint, mon papa, ma maman et mes enfants pour leur amour, leur patience et leur aide.
Merci à ma sage femme pour sa prise en charge et son amitié.
Merci à celles et ceux qui ont compris mon absence et mon silence sans me juger et qui ont répondu présent lorsque j’ai commencé à sortir la tête de l’eau.
Merci à ma Chef et mes collègues qui me soutiennent malgré mon arrêt de travail.
Merci à ma pharmacienne pour sa compassion.
Merci à l’aide soignante qui m’a simplement demandé si j’allais m’en sortir à la maison.
Merci à vous lecteurs, d’avoir pris le temps de me lire et de vous intéresser à cette pathologie à faire connaître et reconnaître.

 

121 Comments to “L’hyperémèse gravidique, mon début de grossesse au fond de ma cuvette.”

      1. Jasmin

        Maman de deux merveilleux enfants, j’ai souffert une première fois d’hyperémèse gravidique lors de ma deuxième grossesse. Celle-ci survenait après deux fausses couches. Les vomissements sont arrivés très rapidement et non jamais cessés. Ces 8 mois et demi de grossesse ont été un enfer. D’autant que je subissais l’incompréhension de l’entourage, qui me percevait comme quelqu’un qui exagérait, qui donnait une surcharge de travail à son compagnon si courageux de la supporter…Pour me protéger des odeurs, je m’isolais de plus en plus. Plus moyen de prendre les transports, ni voiture ni transports en commun, entrer dans un supermarché, au restaurant, à un repas entre amis, à un BBQ sans me mettre à vomir…J’ai vomi absolument partout, tout le temps. Je ne savais avaler que des aliments crus, non assaisonnés (dans mon cas, uniquement du melon et du jambon, un peu de pain). A cette époque, j’ai été hospitalisée pendant 4 jours, pour être réhydratée. Le corps médical, relativement impuissant mais d’un bon soutien moral (bien que j’aie entendu de certains que c’était uniquement psychologique), me disait que cela passerait après 12 semaines, puis après 16 semaines, puis après 24 semaines…avant de reconnaitre que cela durerait jusqu’à l’accouchement. L’arrivée de ma petite princesse deux semaines plus tôt que prévu a été une véritable délivrance…Je me rappelle des gens qui me félicitaient d’avoir si vite retrouvé la ligne après la naissance…Quand on perd du poids enceinte plutôt que d’en gagner, il n’y a vraiment aucune raison de se réjouir.
        J’ai connu une dépression post-natale 3 mois après l’arrivée de la petite, qui a duré quelque temps. Puis, grâce à l’entourage de mon compagnon, de mes enfants et de mon médecin généraliste, ainsi que d’une psychologue hypnothérapeute, cela s’est amélioré.
        Mon compagnon voulait un troisième enfant. Même si j’avais toujours clamé que je n’en voulais que deux, l’envie était très présente chez moi aussi. Mais j’étais terrifiée à l’idée que la maladie revienne. Mon compagnon, très positif, a réussi à faire tomber mes peurs, en me répétant sans cesse qu’une grossesse n’est pas l’autre…Après quelques mois d’essais, je suis retombée enceinte. Et cela a été un désastre. Outre le fait que la poche était décolée au 2/3, mettant en péril la jeune grossesse (j’ai des décollements à chaque grossesse), la maladie est revenue en force. Bien pire que la fois précédente…Cette fois-ci, je ne savais plus rien avaler du tout. Je ne supportais absolument aucune odeurs. J’avais 7 de tension. J’arrivais à peine à marcher. Plus aucune énergie pour rien faire. Pas moyen de lire, regarder la télé ou écouter de la musique. Je passais des journées entières allongée, à regarder le plafond. Sur la fin, je n’arrivais même plus à décrocher un téléphone pour parler sans me mettre à vomir. L’émail de mes dents était attaqué par l’acidité. J’ai été hospitalisée pendant près d’un mois, la majorité du temps sous perfusion, sans aucune amélioration. Mon état se dégradait…
        Mon compagnon était très inquiet, ainsi que ma famille, mon employeur et les quelques amis au courant. Mes enfants souffraient énormément de la situation. Mon fils pensait que j’avais un cancer et qu’on le lui cachait. Ma fille a commencé à régresser…Sur mon lit d’hôpital, je me demandais à quoi cela servait, quel était le sens de se battre pour un foetus en situation précaire, de me dégrader si dangereusement, alors que mes deux enfants avaient tellement besoin de moi.
        En désespoir de cause, nous avons donc décidé de subir une IMG. La décision la plus douloureuse et la plus difficile qu’il m’ait été donné de prendre. Mais c’est le choix de la vie que j’ai fait à ce moment-là, celle de ma famille, celle de mes enfants. Sauf qu’aujourd’hui, quelques mois plus tard, je ne m’en sors pas. Je m’en veux énormément, car même si c’est une maladie, que l’on n’y peut rien, je ne parviens pas à me retirer de la tête que tout est de ma faute. Les commentaires négatifs, ceux qui mettent cela sur le compte du psychologique, me hantent et me font culpabiliser. Ce 3ème enfant, je le désirais infiniment. Il avait déjà un prénom. Il était dans mon coeur, dans ma tête, dans mon corps…et maintenant, il n’est plus là. Il ne reviendra plus jamais.
        Je tente de me consoler avec les joies de la vie quotidienne. Mes enfants, mon compagnon, la vie sociale retrouvée, le travail…Mais tout a toujours un goût amer. Car pour l’instant, ce ne sont que des artifices. Au fond de moi, je reste inconsolable.
        Si je partage ce témoignage aujourd’hui, c’est parce que je me suis sentie (je me sens encore parfois) fort seule, et tellement incomprise. Tellement blessée par certains commentaires (« elle est chiante quand elle est enceinte », « elle ne veut pas grossir », etc.). J’ai tellement eu l’impression d’être folle…La grossesse n’est pas une maladie, dit-on. Mais dans certains cas, si, elle l’est.
        Si je n’avais pas eu mes deux enfants, ou si cela avait été au même degré que la dernière fois, sans doute que, moi aussi, j’aurais pu aller « jusqu’au bout ». Mais au bout de quoi? Personne ne pouvait garantir l’issue que cela aurait eu…
        Je suis désemparée. En colère. Je ne sais plus si les médecins ont raison de dire que c’est psychologique, ou si en France et en Belgique (je suis belge), les protocoles sont trop anciens…
        Et maintenant, je n’ai plus qu’une idée en tête: trouver un médecin spécialiste. Je serais même tentée d’aller au Canada, si ça peut me permettre de comprendre…
        Mais je ne peux pas rester les bras croisés.
        Merci à toutes pour vos partages…

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        1. Mothertrotter Author

          Merci pour ton témoignage. C’est très émouvant et celà décrit la réalité de ce que vivent les malades. Ce n’est pas psychologique. Des études le certifient. Par contre, cette maladie fait des dégâts psychologiques, tu en parles très bien. Je te souhaite de réussir à surmonter tes difficultés. Et je te remercie pour la générosité de ton témoignage.

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  1. Lizzie

    Merci pour ce témoignage. Grossesse HG pour moi aussi et j’espère vraiment qu’un jour cette pathologie sera mieux traitée. Un article très beau et très juste : )
    J’ai eu la chance d’avoir un médecin traitant qui m’a prescris donormyl et primpéran pour « survivre » les 4ers mois. Puis les vomissents ont diminué en intensité, mais n’ont jamais cessé, jusqu’au bout, jusque sur la table d’opération pendant la césarienne.
    La « délivrance » a tout son sens pour nous quand bébé est enfin dans nos bras !

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    1. Mothertrotter Author

      Oh des vomissements jusqu’au bout ! C’est terrible ! J’ai conscience que j’ai la chance que pour moi ça s’est arrêté avant. Merci de rappeler que ce n’est pas le cas de toutes les malades. Je n’en parle pas dans mon article, et c’est une information très importante. Merci pour ton témoignage !

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      1. Mallat

        Bonjour

        J’ai pleurer tout le long de votre récit…car j’avais le sentiment de me lire et enfin detre comprise. Je suis en plein dedans la et c’est la 3me fois de ma vie que je traverse cette période si difficile si traumatisante…
        J’ai le sentiment pdt bien 8 semaines de mourir et de revivre 3 mois après. Je ne comprends pas pourquoi ce n’est pas reconnu. Je suis fatiguée d’entendre des gens qui me disent que c’est psychologique…je suis fatiguée épuisée de ces vomissements. Mes enfants me déchirent le coeur…n’en parlons même pas!

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  2. caro

    Donormyl jusqu’à 6 mois 1/2 et je comprends tellement cette souffrance et le coup de « moi aussi j’avais des nausées le matin », pas la force de dire que j’aurais adoré les nausées!!
    Bravo pour ton courage et surtout d’avoir supporté le poids de la culpabilité qui s’additionne! les médicaments, le fait de ne pas se sentir mère mais malade et de ne pas pouvoir gerer les autres petits chatons!

    une warrior!!!

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  3. Mauve

    Ton article m a touché. Ma fille a maintenant 1 an mais j ai vécu l HG et c était très dur. Ce sentir diminuée enfermée dans un corps qui nous lâche.
    Culpabiliser car on ne peut pas apporter ce qu il faut à notre bébé ni à nos enfants déjà là. Cette impuissance m a tellement fait souffrir au point de me sentir nulle de ne pas avoir une grossesse normale…
    Il y a beaucoup de progrès à faire en France pour la prise en charge de cette maladie. Car oui c est une maladie et pas « dans notre tête » comme certains aiment à le penser.

    Je te souhaite une belle rencontre avec ton bébé après toutes ces épreuves.

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    1. Mothertrotter Author

      Je suis heureuse d’avoir ton témoignage et merci pour ton message. La rencontre avec bébé est la plus belle récompense, et un soulagement de pouvoir voir qu’il est en bonne santé malgré les épreuves traversées, j’ai hâte !
      Espérons que les choses changent en France. Je pense que témoigner est le meilleur moyen pour ça. Continuons à partager notre expérience pour sensibiliser le plus grand nombre.
      Bonne continuation avec ta princesse !

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  4. Mel

    J’ai l’impression que c’est moi qui est écrit ce récit..
    Tellement de mauvais souvenirs d incompréhension de la part de beaucoup de proches..
    Heureusement que j’avais mon chéri et ma mère !
    Et oui quand je l’a vois maintenant 8mois si belle je me dis que c’est vraiment ma plus belle récompense..
    Courage à vous et belle rencontre

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  5. Zoboyan

    Bonne fin de grossesse à toi et merci pour ton histoire: c est exactement ce que j’ai vécu sauf que ma famille (à part mon mari) ne m’ont pas comprise et et aidée.

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    1. Mothertrotter Author

      Je suis triste de lire ça. C’est vrai que seules les personnes qui vivent avec nous peuvent se rendre compte que c’est grave. Heureusement que ton mari t’a soutenue.

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  6. Caraloula

    Bonjour,
    Je me retrouve tellement dans ce témoignage…
    Deux grossesse HG pour moi , j’ai eu la force de recommencer en pensant que ça irait mieux la deuxième fois (identification tardive d’une hyperthyroîdie associée lors de la 1ère grossesse, je pensai que le traitement améliorerai les choses pour la deuxième… ça n’a pas été le cas).
    Tu n’as donc pas eu d’HG pour tes premiers enfants???
    Bon courage pour la fin !

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    1. Mothertrotter Author

      Malheureusement si, HG pour mes 3 grossesses. Et je peux dire que chaque grossesse a été de plus en plus difficile. Je n’ai pas osé en parler dans mon article pour ne pas décourager les malades, mais lorsqu’on a vécu une HG, elle récidive souvent aux grossesses suivantes. Je n’aurai pas de 4ème enfant…

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      1. Yasmine

        Je confirme elle s’aggrave vraiment moi c’est ma deuxième grossesse et je vs confirme que je vois mnt ma première grossesse comme une grossesse normale comparée a celle la mm si jai vomis pendant l’accouchement loll oui.. moi le 3ème ??????????? Je dirais pas non au don de dieu mais je ferai tout pour pas en avoir a galérer encore une fois..

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  7. Yasmine

    Et beh merci pour les larmes lol j’ai pleuré car j’ai vécu exactement la même chose 6 kg de perdu a 2mois d grossesses 5jours d’hospitalisation ds le noir déshydratée avec une atteinte du foie du aux vomissements aggravés. Même chose sauf que a l’hôpital chu de strasbourg j’étais bien prise en charge mm si jetais seule ds ma galère mais elles etaient toutes gentilles et savaient ce que javais.. bon mais ca les a pas empêché de menvoyer une psychologue qui ma dit si javait l’intention de mettre fin a ma grossesse .. je vous dis pas le sentiment qu’on a quand on essaye de vous faire porter le chapo alors que je fais tout pr me maintenir en vie.. bref une interne a eu l’idée de me prescrire LE DONORMYL Et tt comme vous j ss au 5eme mois de grossesse et comme par magie apres 2bons mois d prise continue les vomissements aggravés ont cessé et la je ne vomis que le matin ac kelk nausées.. voila tu as résumé tt ce que jai enduré comme si jetais toi. C’est vrai que les propos des gens nous aident pas a nous en sortir mais moi jetais soutenu par mon mari et ma famille et ca aide beaucoup.. le donormyl est un remède miracle et je remercie aussi dieu de m’avoir donné la force de surpasser tt ca.. je suis contente pour toi aussi . Merci encore de ton témoignage

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  8. Lucie

    Merci pour ce témoignage dans lequel je me retrouve tellement! Pour ma première grossesse j’ai découvert le donormyl à mon 3ème mois et j’en ai pris jusqu’à l’accouchement et pour ma deuxième grossesse j’en ai pris des le début. Les 3 premiers mois ont été moins inhumains (je trouve le terme très approprié) mais les nausées ont duré jusqu’à la fin, avec des vomissements de temps en temps… je recommençais à perdre du poids en fin de grossesse. .. je suis admirative de votre courage et de votre volonté, pour ma part j’aurais souhaité avoir 3 enfants mais je ne pense pas avoir la force de revivre ça. Merci d’en parler, c’est capital pour que les choses bougent!

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  9. Julie

    Merci pour ton post, j’aurai tellement aimé le lire pendant ma grossesse, je me serai sans doute sentie moins seule au monde pendant ce calvaire.
    L’ incompréhension totale du corps médical, de notre entourage mais surtout de nous même n’aide en rien.
    Le fait de mettre un nom sur l’HG est un début, j’espère que le reste suivra comme au Canada…

    En tout cas UNE chose positive : quand on a notre merveille dans les bras on oublie tout

    Bonne continuation à toi!

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  10. Camille

    Si difficile de sentir la souffrance de son amie chère et de se sentir totalement impuissante… on voudrait aider mais on sent bien que l’on ne peut pas faire beaucoup… quel courage tu as eu!
    La déshumanisation des soins est un drame vécu par trop de malades, heureusement tu étais soutenue par ton mari et tes parents.
    Lire ces mots est bouleversant, je suis heureuse de voir bientôt votre merveille de bébé!
    Et bravo pour ce beau texte engagé qui, j’en suis certaine, aidera d’autres mamans malades comme tu l’as été. (Et peut-être que certains soignants le liront aussi…)

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    1. Myriam

      Je ne pense qu’on ne peut pas passer par ces multiples écrits sans être touché quand soi même dans sa chaire on l’est…
      En cours d’hospitalisation à mon niveau je remercie la compréhension du corps médical entendue par médecin et gynécologue qui mettent tout en œuvre pour me remettre sur pied.

      Comment dire de cette souffrance couplée à un événement qui est censée être synonyme de sentiment joyeux .. Il en est tout l’inverse ; la volonté de sortir de cet état déshumanisant prend le dessus ; le mode survie dans lequel je suis conditionné me fait parfois oublie que je porte la vie et le fort sentiment d’être malade m’habite ; quand vais je sortir de ce mal être ..

      Chaque jour que Dieu fait je l’implore de m’en sortir ; de me libérer de cette souffrance pour laisser place aux véritables joies de la grossesse ;

      À toutes les femmes qui traverseront cette épreuve ; faible seront mes propos mes soyez fortes psychologiquement pour parvenir à passer le Cap et penser que l’avenir sera sans nul doute meilleur

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  11. Hinet

    Je suis en train de vivre une grossesse HG, pour mon premier bébé j’avais déjà été assez malade ( plus que les nausées matinales…) Mais javais plutot tenue le coup et ne connaissais pas l’HG. La je suis à 11 semaines, perdue 10 kg et hospitalisée quelques jours on m’a mis du zophren en perfusion puis en comprimé pendant 1 semaine, un miracle je remangeais sans vomir mais des le traitement terminé patatras, je retourne à l’hôpital Mais le gynécologue ne me garde pas il me represcrit du zophren jusqu’il y’a 3 jours et depuis hier rebelote, je ne sais même plus qui allez voir tous les médecins semblent impuissant ou bien pas concernés, et puis jai beau demander si le zophren peut être dangereux pour le bébé on me réponds non Mais il ne faut pas trop en prendre … je suis comme résignée mais lire ce témoignage me permet de me sentir Bcp moins seule alors merci beaucoup

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    1. Mothertrotter Author

      10 kilos…ma pauvre ! Heureusement que tu as eu une prise en charge efficace, même ponctuellement, c’est déjà ça. Il faut continuer à réclamer de l’aide à ton gynécologue. Bon courage !

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  12. Emi reih

    Quelle témoignage poignant !
    Quelle « soulagement » de vous lire. Je viens actuellement la même situation que vous ! Je suis toujours au bord des larmes. Je me sens coincé dans mon corps. Depuis la 4 immense semaine tout à commencé ! Impossible de me lever de mon lit ( prendre la douche un calvaires totale) Je suis allé consulté le médecin croyant que j’avais attrapé la gastro suite au épidémie. Les jours suivant ont été une calamité. Je suis quand même allé travaille, mais je ne « brillait » pas. Je ne compte même plus le nombre de fois j’ai du me plaindre à mes collègues que je me sentais deprime ni meme le nombre de fois je m’absentais au WC pour aller vomir. Impossible de prendre un petit dejeuner un repas en fractionne ni meme de la boisson. Jai repris rdv chez le médecin. Lui explique mon cas que rien ne passe ni même avec du Primperan. (J’en suis déjà à 3 semaines de vomissement, tout se compte même les jours tellement je suis mal dans ma peau). Elle prend mon poids j’avais perdu 3k. Mis en arret une semaine. Rester alite dans le noir sans voir trop de monde. C’est vraiment dur

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  13. Angeline

    Je me reconnais parfaitement dans beaucoup de témoignages. Il est temps que l’on prenne au sérieux et en charge la souffrance physique et morale extrême des futures mamans atteintes de HG. Encore aujourd’hui je considère ma grossesse (ou les symptômes endurés) comme une maladie n’en déplaise à mon médecin traitant et tant d’autres. Il y a des médicaments pour tout aujourd’hui : pourquoi laisser souffrir les femmes à ce point, les laisser crever de faim, handicapées au fond de leur lit, à l’abandon, et qui plus est en les culpabilisant ? Après tout, les femmes ne sont-elle spas faites pour ça depuis la nuit des temps : donner la vie et souffrir. Quel mépris pour les femmes et quel obscurantisme. Je suis sortie de ma grossesse détruite moralement et extrêmement affaiblie physiquement et 3 ans après, je me reconstruis encore… Autant dire qu’une nouvelle grossesse n’est malheureusement pas au programme. J’ai dû songer la la GPA ou à l’adoption. Je n’ai pas de réponse à ce jour. Quoique les retours sur le Zophren me redonneraient presque un peu d’espoir. Il faudrait dans ce cas avoir l’assurance de trouver un médecin-héros qui accepte de les prescrire en bravant la frilosité et l’indifférence criminelle ambiante.

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  14. justine

    merci pour cet article criant de vérité !
    2ème grossesse HG pour moi, vomissements pendant 3 semaines, 2*4 jours d’hospitalisation, – 10kg, je n’en pouvais plus et j’ai eu des idées noires envers ce petit bébé qui n’y est pr rien… mais j’étais tellement mal que personne n’écoute ! la seule réponse apportée c’est « c’est psychologique, un rejet du bébé… vous vouliez vraiment etre enceinte ??? » bande de cons !
    jusqu’au moment ou enfin j’ai eu du zophren et les vomissements se sont arretés. aujourd’hui 14 SA, les nausées sont quotidiennes, toute la journée mais je peux manger et boire.

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  15. Luisa

    Bonjour à toutes,
    Tous d’abord merci pour vos témoignages, je ne me réjouis évidemment pas de votre expérience, mais ça fait tellement de bien de me reconnaitre dans vos récits, parceque le problème n°1 de l’HG est bien l’ absence de reconnaissance!
    Je suis en plein dedans et c’est l’enfer. Enceinte de 2 mois, ça fait 1 mois jour pour jour que je vomis une dizaine de fois par jour – pas un seul jour de répit! J’ai perdu 5kg et toute mon autonomie avec. Je suis bonne à rien. Je suis clouée au lit dans l’espoir de ne pas trop vomir si j’arrive à rester immobile, et pourtant…
    Je ne sors que pour mes RDV médicaux et je n’ose pas y aller seule car cela me demande trop d’effort et puis sortie=malaise assuré. Et oui, mon compagnon doit perdre des heures de boulot pour pouvoir m’accompagner. Quelle chance qu’il soit là! C’est devenu l’homme à tout à faire et je me rend bien compte de comment tout cela l’affecte. L’HG est un poison non seulement pour celle qui la vit mais pour son entourage également, j’en suis convaincue.
    « Enfer », « poison », des mots durs pour décrire cette phase de ma vie que j’attendais pourtant avec autant d’impatience! J’ai eu le droit, moi aussi, au « c’était une grossesse désirée? ». Oui, oui, OUI! Mais voila, l’HG gâche mon bonheur, c’est un fait.
    J’en veux à cette médecine qui n’a pas de solutions pour me soulager. Elle ne sait pas quoi faire et je subis. Pour ma part, j’ai essayé le vogalène, le primpéran et le donormyl mais hélas tous ont été inefficaces. Je viens de débuter le mopral car je vomis du sang. J’ai essayé toutes les petites astuces (gingembre, fractionner, ne pas être à jeun, etc etc.) et rien ne marche, c’est désespérant, et je pleure à chaque échec.
    Je ne veux voir personne, je refuse les visites, j’éteins mon téléphone, je ne réponds que par textos car les conversations me fatiguent et, souvent, m’énervent. Mon entourage n’y est pour rien mais rien qu’un « ça va mieux? » me blesse.
    Cette HG est un enfer et encore je vous épargne les détails. Mais ce bébé je le veux et je tiendrai bon jusqu’au bout pour lui.
    Merci et bon courage à vous*

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    1. Mothertrotter Author

      Bravo pour ce que vous faites pour votre bébé. Tenir bon pour lui, c’est ce qui nous fait résister. Courage, bébé est dans mes bras aujourd’hui et ça vaut le coup de se battre pour ce bonheur.

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  16. Santos

    MERCI!!!!En lisant les larmes ont coulé et mon histoire a refait surface…pour Moi cela aura duré 7 mois 1/2…j’ai accouché à 34 demain…sous Largactil,dans l’ignorance des médecins meme celui qui me l’a prescrit,hospitalisée 10 jours(ds le noir,visite interdite sauf la psy…),perdu 12 kilos…Et La peur de rencontrer CE bebe!!!
    Seul mon mari,ma fille aînée et mes parents ont pu se rendre compte de tt ce désespoir et ce mal être…
    Ma délivrance:Lucie…son regard…l’instinct maternel a repris le dessus!!!!
    En effet trop peu de personne ont connaisssnce de cette MALADIE…
    Merci encore…
    Magalie…

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    1. Mothertrotter Author

      Bravo ! Tu as tenu 7 mois, c’est impressionnant. Lucie et toi, vous aurez toujours ce lien fort qui a été scellé par ce regard au moment de votre rencontre et qui fait que d’un coup on se dit que ça valait le coup de tenir.

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  17. Santos

    J’ai tenu 7 mois parce que ma pépette a décidé d’arriver plus tôt…je pense pour me libérer!Je ne sais pas sinon ce qui serait arriver…j’étais au bord d’un précipice:physiquement et surtout mentalement.Je culpabilise encore de ttes ces pensées noires…Demain Lucie soufflera sa 2eme bougie et le hazard m’a fait lire ta lettre aujourd’hui.
    Cette deuxième grossesse à était un vrai combat et en effet ça valait le coup de tenir jour après jour,nuit apres nuit!

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  18. Sofia

    Un grand merci pour ce témoignage. J ai pleuré, ça m a fait du bien de m y reconnaitre et de comprendre . j ai déculpabilisé. Je vis actuellement ma 2e grossesse avec HG.
    Merci d avoir partagé ton expérience et ces informations si précieuses. C est ce qui fera avancer les choses en France.
    Sais tu s il existe une association travaillant sur cette maladie?

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  19. Carole

    Merci,
    je suis maman de deux petites filles de 4 et 2 ans, et je ne sais pas ce que c’est que de vivre une grossesse sans HG.
    Evidemment, la première fois, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, j’ai perdu 15 kgs, j’ai été hospitalisée 3 fois pendant 1 semaine à chaque fois et la première hospitalisation, je l’ai passé crasseuse car bien évidemment, perfusée au DPL, sans possibilité de me changer, mon mari me faisant des shampoings secs, les aides soignantes me laissant avec un gant et une bassine que je ne pouvais pas utiliser seule, le « sage-femme » ne voulant pas m’aider au bassin, me trainant quasi de force aux toilettes…bref, une épreuve horrible, me faisant « traiter de vomisseuses », et pourtant nous étions nombreuses cet été là, les vomisseuses dans ce service de maternité. Attendre la 3eme hospitalisation pour que quelqu’un me rassure, me disant que je n’allais pas tuer ma fille…et puis au 4eme mois, plus rien, et puis Kate Middleton a souffert d’HG et là, je n’étais plus la sale vomisseuse, j’étais « oh, ma pauvre, tu es comme Kate ». Je remercie Kate Middleton d’en avoir parlé publiquement, parce que ça m’a aidé vis à vis des autres qui me prenait pour une chochotte, comparant ma maladie avec leur « pauvre nausée » matinale, mais moi j’aurai tout donné pour ne plus vomir 26 fois par jour, je me répétais dans les toilettes « OK pour 6 fois par jour, même si ça doit durer les 9 mois »…et puis j’ai eu ma fille, et deux ans après une deuxième, après 4 mois d’enfer, toujours -15 kg mais seulement deux hospitalisations (merci l’acupuncture), plus de DPL mais du PL, le D qui explosait les veines n’était plus dans la perf, Kate Middleton avait sa 2eme HG et on m’appelait plus la vomisseuse, mais mon gynéco refusait toujours le Zophren. Mon mari et mon ainée ont très mal vécu cette période, quittant la maison dès que c’était possible parce que je ne supportait aucune agitation, je m’en voulais tellement…Et aujourd’hui, je voudrais faire un nouvel enfant, j’ai pris RDV avec une gynécologue, qui m’a dit franco, on ne vous guérira pas mais on va tout faire pour que vous ne soyez pas hospitalisée…oui, mais et mon mari et mes enfants, on leur propose quoi comme accompagnement pendant les 4 mois d’enfer qu’il faudra passer. Et Kate, elle fait le 3eme elle?

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    1. Mothertrotter Author

      Quel témoignage. Encore une fois, beaucoup de douleur. Pourrais-tu préciser ce que signifient les DPL PL et D ? Je suis heureuse qu’une gynécologue soit à ton écoute pour ton projet. Je te souhaite une grossesse sans hyperemese

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      1. Carole

        DPL : DOLOSAL, PHENERGAN ET LARGACTIL
        un cocktail qui te shoote, même si tu n’es pas à l’isolement, tu ne réagis plus à l’extérieur, mon mari venait, me parlait et quand il était reparti, je me disais « tiens quelqu’un est venu ». Mais le pire c’était que ce cocktail attaquait les veines, au bout de deux jours, toutes mes veines faciles avaient claqué, et il fallait appeler l’anesthésiste pour qu’il arrive à trouver une nouvelle veine qui accepterait le produit pour les 4 à 6 heures suivantes, avant de claquer elle aussi. J’avais des airs de bibendum Michelin, mes bras pris dans des filets avec des compresses imbibées d’eau chaude et d’alcool, en attendant que ça dégonfle… et heureusement, pour la deuxième HG, plus de D, moins de pb de veine.
        Pas si mal non?

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          1. Carole

            Finalement, je suis contente d’avoir quitté Lille avant d’être enceinte alors…mais bon ton équipe médicale est encore plus archaïque que la mienne, car le protocole DPL est très ancien, datant même d’une époque, OK pas si lointaine où l’HG était considéré comme un pb psy, « einh madame, vous êtes vraiment sûre que vous voulez votre bébé? », quand tu sais que certains couples sans aucune autre solution en sont arriver à des interruptions médicales de grossesses, y compris après une FIV, « vous êtes absolument sûre de le vouloir ce bébé? ». Qui a besoin d’une consultation psy? La psy c’est bien pour rassurer la maman et le papa, leur dire que c’est une maladie, que si on ne peut la guérir, on peut au moins faire en sorte de couvrir les besoins physiologiques du bébé, que oui, c’est très dur mais que non, la maman n’est pas en train de « tuer » son bébé, car oui, moi je pleurais pensant tuer ma fille, heureusement pour ma deuxième grossesse, ça au moins, je le savais, non je ne faisais pas de mal à mon bébé, juste à moi.

  20. Milka74

    Bonjour, je souffre d’hg , je vous épargne mon récit , jai essaye quasiment tous les traitements sauf ceux qui existe au Canada (diclectin) et en Espagne (cariban), on dit que le donormyl Avec vitamine cest pareil mais non ce n’est pas le cas, y’a pas l effet retardé , qui a essayé un régime hyperproteines , une dame ( Chantal ) affirme que cela fonctionne , elle a accouché de 2 enfants , mangeait du poisson blanc , réintroduisait des légumes de quand ca n n’allait pas re mangeait du poisson blanc , elle dit avoir fini sa grossesse en mangeant que des protéines , les filles enceinte essayez et donner votre avis , merci

    Reply
    1. Mothertrotter Author

      Bonjour Milka74. Je n’ai jamais entendu parler de régime hyperprotéiné contre l’hg. Cela suppose de savoir manger un minimum…ce n’était pas mon cas. Je ne sais pas si quelqu’un pourra te répondre ici. Je te conseille de rejoindre le groupe : « Le groupe 9 mois avec ma bassine » sur facebook. Tu pourras y trouver du monde pour poser tes questions et échanger. Plein de courage à toi !

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  21. Nila

    Je me sens tellement moins seule en vous lisant.
    Actuellement enceinte de 13 SA, je souffre d’HG depuis la deuxième semaine. C’est ma troisième grossesse mais première HG.
    J’ai aussi eu droit à « mais c’est normal de vomir, on passe toute par-là, tu n’es pas malade mais enceinte … Alors j’ai fermé ma bouche, j’ai bossé, assuré à la maison jusqu’au jour où avec 6 kgs en moins en trois semaines, des malaises, du sang dans les vomissements (jusqu’à 25 par jour), ne tenant plus debout je suis allée chez mon doc. Hospitalisation pendant 4 jours sous Largactil en perf. Depuis je suis sortie sous Donormyl qui me permet de vaguement m’alimenter mais les nausées sont permanentes et les vomissements encore fréquents. Je suis épuisée, déprimée, inquiète.
    Heureusement mon mari et mes enfants sont super géniaux avec moi …

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    1. Mothertrotter Author

      Oh mon coeur compatit en te lisant ! Je sens à tes mots que tu vis bien la même chose que moi. Je ne peux que te crier haut et fort de tenir bon parce que pour moi c’est fini et bébé est là… Si merveilleux. Le bonheur est au bout. Courage. Et bravo à ton médecin qui a pris la décision de t’hospitaliser. Est-ce que le donormyl te reussit ?

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  22. Nila

    Le donormyl + l’ auto-hypnose me permettent d’éviter quasiment tous les vomissements depuis une semaine. Mais la sensation de nausée est toujours bien là malheureusement …
    Echo mercredi, il me tarde de voir que tout cela n’est pas pour rien, j’angoisse …

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  23. Marion

    Merci pour ce témoignage d’une vérité poignante.
    Je suis actuellement enceinte de 10 semaines et je souffre d’hg, j’ai perdu 5 kg en 3 semaines et me suis fait hospitalisé déjà 2 fois. Et le miracle est apparu la gynécologue m’a mis sous perfusion de zofran, tous les jours un infirmier vient chez moi pour me perfuser. Et l’effet est instantané, je commence à retrouver de l’appétit, à réussir à me remettre debout, je reaprend à vivre…

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  24. Adeline

    Merci pour ce superbe témoignage! La lutte pour gagner du temps avant de vomir, c’est ce que j’ai vécu pour ma 1e grossesse: nourrir bébé à tout prix et éviter l’hospitalisation… Du coup je mangeais très calorique (féculents, fromage). Après avoir essayé les primperan et autres, mon gynécologue m’a prescrit des comprimés de Largactil. J’étais shoutée en permanence mais au moins je vomissais seulement 10 fois par jour. Ca a disparu à 5,5 mois de grossesse (remplacé par les remontées acides).
    Pour la prochaine grossesse, et oui!, j’essaierai le gingembre, les bracelets d’accupressure, et l’homéopathie dès la 1e nausée, avant de reprendre si besoin les comprimés de Largactil. Au pire, ça dure 9 mois, mais on a un enfant pour la vie… C’est ce qui me faisait tenir…
    Bon courage à toutes celles qui en souffrent actuellement!

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  25. Maya

    Merci beaucoup pour ce témoignage… Si seulement on sensibilisait à cette maladie!
    Je suis enceinte de mon 2ème enfant et j’ai effectivement l’impression que la 1ere grossesse était presque une partie de rigolade, pourtant 7kg perdus en 4 mois. Je suis à 10SA et j’ai déjà perdu 4,5kg, je ne peux plus travailler pour le moment, ni m’occuper de mon aîné qui n’a même pas encore 4 ans…C’est dur de se sentir si faible et impuissante.
    Je redoute l’hospitalisation…J’espère ne pas en arriver là, mais c’est une lutte acharnée…
    Merci en tous cas de nous faire sentir moins seules…!

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  26. Heaven

    Je suis enceinte de 13sg et je sors d une hospitalisation de 4jours. Je souffre aussi d hg et c est difficile a vivre . La je suis sois donormyle et cela fait une semaine que je n ai pas vomi . J avais perdu 5kg dont 2 en 48h . J ai toujours des nausées et vient de revomir mon repas de ce soir. Je suis une loque si je m active de trop je le paie cher le lendemain en nausee. vivement la fin . C est ma premiere grossesse et je pense que ce sera la derniere.

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    1. Mothertrotter Author

      Courage. A ce stade de la grossesse, tu peux espérer que ça aille bientôt mieux. Je te le souhaite. Est ce que tu es soutenue et comprise par ton entourage ?

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  27. charlotte

    Merci beaucoup pour cet article qui résume si bien le calvaire vécu… début de ma deuxième grossesse: j’avais tout anticipé après l’horreur de la première. Je suis même allee voir le Dr Deruelle avant de retomber enceinte ( le spécialiste dont tu parles dans ton article ), super gentil et de bons conseils. J’ai pris du donormyl dès le test positif, et maintenant à bientôt 8SA, c’est quand même le calvaire même si je vomis peu. Je ne peux pas bouger de mon lit, impossible de m’occuper de mon garçon et ça c’est dur. Je remarque entre ma première grossesse en 2014 et celle-ci une prise en charge meilleure qu’avant ( Merci Kate !… ). Peut-être que dans quelques années l’hyperemese sera une maladie connue et traitee comme il faut. En attendant, on morfle et on attend que ça passe comme si le monde s’arrêtait de tournait pour nous pendant des semaines voire des mois pour les moins chanceuses

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  28. Super témoignage, on a définitivement vécu le même calvaire. L’incompréhension, ce corps qui ne répond plus, qui ne boit plus, ne mange plus… Et ce bébé qui pourtant grandi en nous dans un corps meurtri sur le fil entre la mort et la vie, moi j’ai vraiment ressenti ça comme un erzats de fin. Et puis la renaissance à 7 mois… Merci pour ce joli témoignage et merci d’avoir partagé la vidéo, j’ai pas trouve le lien mais on s’en fout le plus important c’est qu’elles aient des témoignages.
    Bravo Alice

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  29. Souris

    Bonjour à toutes
    2eme grossesse et je viens de subir une IVG. Et oui !
    J’ai perdu 8kg en 10 jours, 2 séjours à l’hôpital en 10 jours, déshydratation, malaises, immobilité totale, la sensation que son propre corps vous abandonne, incompréhension du corps médicale. Aller au WC, prendre la douche quotidienne, attraper le téléphone… tous geste étaient un calvaire ! Ces quelques semaines ont été les plus atroces de toute ma vie. Aujourd’hui je me sens vide, triste. Je ne regrette pas mon choix, je n’en avais pas d’autres : c’était lui ou moi. J’allais mourir ! Mais je pense déjà à retenter une grossesse. Mon mari est contre, il a cru me perdre, il a tellement peur pour moi qu’il ne souhaite pas revivre cela. notre 1ere petite fille a 4 ans, c’est un amour, elle et son père ont beaucoup souffert de mon état. Mais

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  30. charlotte

    3 bébés, mais 4 grossesses avec HG.
    Pour mon premier les médecins ont pensé que je faisais de l’anorexie et que de me couper de tout contact avec mes proches serait une solution. 3 mois à vomir, des malaises à répétition et -13 kg en quelques semaines.
    Pour ma seconde, seulement 6kg de perdu. Et les vomissements se sont arrêtés à 12 sa. C’était presque une grossesse normale du coup.
    Pour ma troisième grossesse, 6kg perdus en moins d’un mois, plus de battements cardiaques du foetus donc ivg, mais les vomissements ont perduré quelques jours après l’interruption à quasi 2 mois de grossesse.
    Quatrième grossesse, rebelote, dès 5 sa et jusque sur la table d’accouchement. Mais j’ai eu la « chance » que des médecins me prescrivent zophren lors de mon hospitalisation à 8/9 sa, ce qui m’a permis de vivre une grossesse moins difficile que les autres et de vivre presque normalement.

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  31. Marlene

    Merci de mettre des mots sur ce que je vie actuellement. Cela fait deux semaines que je suis allongée dans mon lit et à vomir tout ce que j ai. Et j en peux plus, je ne me sens pas écouté, Cela fait deux ans que j essaye d avoir un deuxième, mais je n arrive même pas à me réjouir d être enceinte, » C est pour la bonne cause » me dit on.je ne supporte plus cette phrase, personne ne devait subir ça! Je l ai vécu pour le premier, mais encore plus dur aujourd’hui car je ne peux mm plus m occuper de lui… j ai perdu 5kg en deux semaines, je n ai plus de force, plus goût a rien, le donormyl n arrange pas grand chose… Je n en peux plus…
    merci pour ces mots, on se sent moins seule.

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    1. Mallat

      Bonjour

      En vous.lisant je me reconnais. Cette une période très difficile pour moi aussi. Je souffre d’HG depuis 1 mois et 1 semaine…Je ne vois pas le bout du tunnel. J’ai arrêté de vivre de manger de parler de marcher…les gens maggacent la télévision maggace la lumière maggace. Je suis à 10 semaines de grossesse et mon état ne s’améliore pas. Est ce que le votre est meilleur? À combien de semaines etes Vous?

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      1. Mothertrotter Author

        Oui bien meilleur ! Mon bébé a 10 mois et c’est une récompense de le voir grandir après une telle grossesse. Courage ! Le résultat est merveilleux !

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  32. Salma

    Bonjour.
    Votre témoignage est tellement bien rédiger. Je souffre d’hypermese gravidique depuis ma 1er grossesse à l’age de 18 ans j’ai perdu 8 kilo
    2nd grossesse 14 kilo en 1 mois et hospitalisation. 3eme grossesse vomissements tout a fait correcte (1 le matin) personne ne me croyais quand je trouvais sa étrange résultat fausse couche a 2 mois
    Et la j’entame ma 4 ème grossesse je suis a 5 sa et déjà j’ai la nausée .
    Pour moi la seul chose qui me calme c’est le largactil en goutte que je diminue jusqu’a 5 mois de grossesse .
    Mais la gynéco attends une perte de poids de 10% avant de le prescrire . Donc je vais devoir certainement re souffrir encore jusqu’au fameux gral!
    C’est horrible et le sentiment général que l’on ressent vous l’avez très bien décrit . Merci a vous et bon courage a toutes les femmes enceintes .

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  33. Petitboutdechou

    Merci pour ton témoignage qui fait beaucoup de bien on se sent bien moins seule, j’ai vécu ce calvaire durant toute ma grossesse. Je n’ai eu que 10 jours de répits à partir du moment que j’ai su que j’étais enceinte. Puis du jour au lendemain, je n’étais plus rien, à vomir 10 à 11 fois par jour pendant 9 mois, même le jour de l’accouchement. au bout de la 2éme semaine je perds 10kg en 5 jours, je suis hospitalisée, incapable de parler, de bouger de faire quoi que soit avant de reprendre quelques forces. Le pire c’était les vertiges sans répit toute la journée. Les douleurs diverses, la solitude ( comme tu l’as si bien dit on a même pas le temps de s’ennuyer), la peur pour son enfant, … et j’en passe. Après l’accouchement, je pensais que ça serait la délivrance, mais mon corps était tellement en vrac que j’avais encore des vertiges, certes plus toute la journée mais quand même handicapant, depuis 3 ans j’essaye de faire comprendre à un médecin que j’arrive pas à retrouver ma forme d’avant, mais c’est dans ma tête on me fait comprendre, ce n’est pas « une maladie d’être enceinte » et pourtant depuis 1 mois on a enfin trouvé mon foie est abîmé par tout ces longs mois de vomissement. Enfin quelqu’un qui m’entends.
    Alors merci pour ton témoignage, on se sent moins seule.

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  34. Julie Monteleone

    Après avoir fait deux semaines d’ hospitalisation me voilà rentré mais toujours coucher. .primperan, vogalen, zophen rien n’y fait ….merci pour vos témoignages qui me réconforte dans le faite que se ne soit pas psychologique comme bcp le pense. .merci à ma famille et mon mari pour s ‘ occuper de tout

    Reply
  35. Sevrine

    Je me reconnais tellement dans vos témoignages. J’attends bébé numéro 2 actuellement et j’ai développé à nouveau l’Hg. Pour ma première grossesse à deux mois j’avais perdu 13kg à force de nausée et vomissements allant a plus de 10 fois par jour. Sans oublié lhypersalivation. C’était en 2013. J’ai été hospitalisé et à moi aussi j’ai eu droit aux psy. J’étais sous lagartil et dogmatil dans une chambre dans le noir privée de toute visite sans manger sans boire. Cela à durer une semaine. Une fois rentrer à la maison mon calvaire avait repris de plus belle. On m’a mit sous primperan et malheureusement j’ai fait un oedème de quinck. Jai retrouvé un peu de confort grace a vogalene que jai pris jusqu’a la fin de ma grossesse. Je précise que j’ai vomis jusqu’à mon accouchement. Aujourd’hui j’attends bébé numéro 2 et j’ai l’impression que c’est pire. Je suis à mon 3e mois et j’ai perdu 15kg. Je suis constamment dans cet état nauséeux je vomis une dizaine de fois par jour . Je peux plus moccupper de mon ainé je peux plus travailler, je suis le reflet de moi même. Avec celà mon corps ne réagis plus au vogalene qui m’avait offert du confort pour ma 1ere grossesse. J’ai fais l’objet d’une hospitalisation récemment pendant 3 jours. Je remarque que la prise en charge est différente. D’emblée j’ai été perfuser et mise sous zophren. J’avais droit à des visites et le droit de manger léger des le lendemain. Ce médicament à diminué largement mes crises de vomissements. J’ai eu une ordonnance spéciale pour une semaine en sortant de l’hôpital. Une fois le traitement terminé mes symptômes sont réapparu progressivement j’ai perdu 2kg supplémentaire en une semaine. Je suis retournée à l’hôpital. L’interne ma prescrit à nouveau zophren combiné à du donormyl pendant une semaine. Depuis je peux m’alimenter un peu mieux. Pour combien de temps?? J’ai essayé d’avoir un traitement plus long mais les médecins hésite à me le prescrire. J’espère parvenir au bout de cette grossesse. Une chose est sur je veux plus jamais revivre celà.

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    1. Souris

      Bonjour
      J’ai vécu cette maladie et en reste traumatisée. Ca été juste HORRIBLE ! A ce jour je souhaiterais renouveler une grossesse et mon médecin m’a parlé du Zophren. Elle serait d’accord de m’en prescrire en cas de récidive. Pouvez vous me dire de quelle manière il a agit pour vous ? Posologie, fréquence des nausées/vomissements, avez vous senti un réel mieux avec ce médicament, combien de temps l’avez vous pris ? … Je prends toutes les infos au sujet du Zophren, merci.

      Reply
  36. soline

    Bonjour à toutes, bonjour chère mothertrotter, en lisant vos posts, je réalise que j’ai vécu la même chose. Le miracle qui m’a fait tenir les 4 premiers mois? DONORMYL et je pèse mes mots. Ni le gényco ni le médecin ni l’entourage, ni les sages-femmes n’ont su m’aider (et je vous passe les détails ça va passer, c’est normal, c’est dans votre tête etc). C’est en surfant sur le net, avec mille précautions que j’ai trouvé le remède. J’étais toujours très très mal mais au moins je pouvais manger et boire 300 ou 400g par jour sans vomir des litres (mozza concombres et eau gazeuse, coca, et c’est tout !!) en prenant 1/4 de comprimé toutes les 6h. A 7h à 13h à 19h et à 00h. En ajoutant primperan en intraveineuse (infirmière donc arrêtée deux semaines) puis en suppo pas glamour mais pas le choix. Au 5e mois, accalmie j’ai arrêté le Donormyl mais ai dû continuer le primpéran durant 1 mois et demi. A 6 mois et demi de grossesse j’ai eu du vogalène plus efficace. Plus le miracle des 7e et 8e mois, plus de nausées. Par contre remontées acides à gogo donc toujours mozza tomates mais au moins j’ai pu ajouter un peu de viande de veau et poulet sans sauces. Au 9e mois, les nausées sont revenues mais sans les vomissements ouf. J’ai quand même vomi les 5 jours précédant mon accouchement et même jusque dans la salle…Donc un conseil aux mamans enceintes et très malades, disons le, qui arrivent perdues sur le site, je dis ayez confiance en vous parlez en sans détours. C’est moi qui ai demandé à mon médecin de me prescrire du donormyl (bien que sans ordonnance) et lui ai ouvert les yeux sur ce mal qu’on n’a pas le droit de vivre. Ce tabou doit être brisé. J’ai décidé de tenter de nouveau l’expérience maintenant que mon Basile a six mois, je vais avoir 39 ans, le risque est de 80% de récidive mais je n’ai plus peur car je suis armée maintenant et je sais que ce n’est pas dans ma tête !

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    1. Mothertrotter Author

      Bravo ! En effet, ce n’est pas dans la tête. C est courageux de tenter une deuxième grossesse si rapidement. Je vous conseille de bien prendre des vitamines pour préparer votre corps et pourquoi pas demander une prise de sang pour vérifier que vous n’avez pas de carences. Ce n’est pas rare après une grossesse Hyperemese. Et je vous souhaite un beau ++

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  37. Lily

    Je me reconnais tellement dans ce post… 1ère grossesse, HG non diagnostiquée vécue au fond de mon lit malade comme un chien sans que jamais un médecin ou interne ne mette des mots sur cette maladie ni ne la diagnostique. J’ai survécu à la déshydratation seule, chez moi, malgré une perte de 12 kg en 3 mois. Aucune prise en charge, aucune hospitalisation. Et moi dans ma tête, cette petite voix qui me disait tiens bon, vas-y, accroche-toi, elles font comment les autres femmes? Je me suis dis « ben si c’est ça la grossesse, j’aurais bien aimé qu’on me prévienne de cet enfer avant!!!!! » J’ai appris l’existence de l’hyperemese quelques mois après la naissance de mon fils!!! Je suis retombée enceinte 6 ans plus tard, grossesse non désirée, et là rebelote. – 6 kilos en 15 jours, dépression… Je n’ai pas tenu… Même sous Zophren je ne pouvais rien avaler, je ne sortais plus de mon lit, aucune prise en charge malgré mes visites répétées aux consult gynéco de l’hôpital. Alors j’ai craqué… J’ai avorté, c’était dur, je ne vais pas dire que je regrette mon acte car sur le moment cette situation me paraissait invivable et inhumaine, soutenue par personne, mon mari ne comprenait pas mon mal et m’exhortait à me « bouger », tout comme mes parents…. La grossesse ce n’est pas une maladie… Ceux qui disent cela n’ont jamais souffert d’hyperemese, ce mal de mer permanent! Alors voilà, avec un désir de 2ème enfant qui se fait sentir, on fait comment, si l’on ne veut plus souffrir à cette échelle. Car oui, nous les femmes avons été créées pour souffrir… Donner la vie c’est une part de souffrance, de délivrance et de pur bonheur. Mais l’état de grossesse lorsque l’on souffre d’hyperemese est indescriptible sur une échelle de souffrance tant psychologique que physique. Endurer, toujours endurer, alors que d’autres n’ont que du plaisir pendant 9 mois… Pourquoi sommes-nous si inégales et surtout si mal prises en compte? Voilà mon histoire et mon petit coup de gueule car je suis une femme qui voudrait être libre de mes choix dans une société soit disant moderne et avancée en médecine…

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    1. Mothertrotter Author

      C’est tellement difficile de vivre cette maladie sans que cela soit identifié et reconnu. Et le soutien de l’entourage est primordial. Je vous conseille de bien préparer votre corps à votre prochaine grossesse. Et d’en parler à votre médecin ou gynécologue pour qu’il puisse se documenter s’il ne connaît pas la maladie ou que vous puissiez changer de médecin s’il se borne à croire que c’est psychologique. Et je vous souhaite une un beau ++

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  38. Oliveira Christine

    Bonjour,

    Je m’appelle Christine, j’ai 36 ans, maman de deux enfants : 7 ans et 3 mois. Pour ma 2e grossesse j’ai vécu la meme chose…. Ton histoire ressemble à la mienne à la difference que j’ai pu avoir du zophren pendant 2mois 1/2 apres mon hospitalisation. Dans mon malheur j’ai eu la chance d’avoir une gygy en or! Sa fille a vecu la meme chose! Le donormyl m’a été efficace à partir de mon 5e mois…. J’ai beaucoup souffert pendant ces mois, -6kg en 3semaines : je suis tombée a 42kg pour 1.66m…. Vomissements tres violents 20 a 30 fois par jour….. aujourd’hui encore j’en garde des sequelles…..un traumatisme….ce syndrome est tres peu pris en charge par le corps medical et conduit beaucoup de femme a l’ivg ….j’y ai pensé par desepoir…..aujourd’hui je suis comblée par la presence de ma petite fille mais je souhaite dire à toutes celles confrontees à ce syndrome qu’il existe une prise en charge medical, le zophren et qu’il faut insister aupres de son medecin!! Et surtout vous n’etes pas seule et qu’il ne s’agit pas de imple vomissements!!! Courage à toutes!!!!!!!!

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  39. Loudin

    Bonjour, un message pour dire que j’ai souffert de la même chose, quasi au même moment… j’ai eu mon bébé en juillet… c’était l’enfer et la traversée du désert, un isolement violent au delà des vomissements. Et pour parfaire le tout j’ai eu une hyper sialorrhée pendant les 5 premiers mois, mais attention pas le petit plus de salive, non non des litres qui arrivaient par salves continuent dans ma bouche, pire quand je parlais… alors la socialement tu signes ta mort ! Je suis sortie de ma grossesse avec plein de colère sur le traitement des femmes pdt leur parcours grossesse, accouchement et début dans la maternité… il y a plein de non-dit alors qu’il y a plein de solutions à trouver. C’est pourquoi avec une amie, nous sommes en train de créer un lieu dédié à ça. Un lieu qui accueillera les femmes avec leur bassine et permettra de mettre en place des relais pour les enfants ou encore les courses (oui mon conjoint était absent très souvent et comme je ne pouvais plus conduire, ni même aller jusqu’à la boulangerie, je vous épargne mon calvaire face au frigo vide !)… A nous de changer ce phénomène culturel de la « maternité = bonheur » par la force des choses et de propositions !

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  40. Marie

    2ème grossesse je vis actuellement la même chose et c’est très dur pour moi. Un mois que ça dure. Ma 1ere grossesse a été l’enfer pendant les 3 premiers mois au point où je vomissais du sang.
    Le pire c’est mon mari qui un jour semble comprendre mon mal et le lendemain me demande de faire des efforts car ça doit être dans ma tête!!!
    J’ai l’impression que ma vie est suspendue à ces nausées et vomissements. Parfois je n’ai même pas la force d’aller prendre une douche. Plus de force non plus pour m’occuper de mon fils qui a 3 ans et de l’énergie à revendre!
    Avant tout ça je rêvais d’avoir 3 enfants mais ça c’était avant!
    J’attends la lumière au bout du tunnel…
    Merci encore pour ton témoignage!

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  41. Coralie

    Bonjour, je me reconnais beaucoup dans ce témoignage mais je me rends compte que j’ai eu beaucoup de chance. 3eme grossesse et 1ere grossesse HG. Pour mon 1er j’avais juste la nausée tous les jours mais pas en continue. Pour ma 2eme, je vomissais une fois par jour mais la pour la 3eme une horreur. Des que j’ai senti les 1eres nausées j’ai filé chez mon docteur. Primperan 3 fois par jour, je vomissais une fois par jour le soir. Mais j’explique à mon médecin que j’ai quand même cet état nauséeux tout le temps. Il décide de me mettre sous donormyl et la … Je me suis mise à vomir sans m’arrêter. Je reconsulte et on me met sous zofren. Je retrouve goût à quitter mon lit, de ne plus être dans le noir. Puis arrêt du traitement et rebelote vomissements. Mon médecin décidé de me le prescrire jusqu’a la fin du 1er trimestre. Ça a été un soulagement. J’ai pu sortir un peu. Quand je l’ai arrêté j’ai passé 2 jours à vomir un peu puis plus rien mais certains jours la nausée revient et je me sens super mal. En plus je suis épuisée. Maintenant j’attends de voir si pour le 3eme trimestre je vais vomir comme pour mes autres grossesses. Je pense qu’on ne peut pas comprendre tant qu’on ne l’a pas vécu. Pour moi aussi c’est une maladie et heureusement personne ne m’a sortie la fameuse phrase « Tu es enceinte pas malade » car je sais pas comment j’aurais réagis mais mal. J’ai une sale tête même si ça va mieux, je reste marquée par ce 1er trimestre tumultueux.

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    1. Mothertrotter Author

      Merci pour votre témoignage. C’est tellement rare de ne pas souffrir d’hyperemese gravidique pour chacune de ses grossesses. Cela va donner de l’espoir aux mamans qui n’osent pas faire d’autres bébés par peur de revivre l’enfer de la maladie.

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  42. sofia

    bonjour,
    Moi je suis au 8 eme mois de grossesse, les nausées , vomissements et reflux gastrique m’ont pas lâché une journée depuis le début, je suis en colère contre la médecine, les gynec,o les sages femmes, et mêmes certaines femmes de mon entourages qui croient que c’est normale ou c’est psycho, je suis sous PRIMPERAN depuis une semaine, pas de miracle pour moi, j’ai perdu envie de vivre, je profite pas de ma grossesse, demain je vais demander a mon gyneco de me prescrire Donormyl.

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    1. Mothertrotter Author

      Bonjour Sofia. Vous pouvez prendre du donormyl en pharmacie sans prescription médicale. Par contre, pour le dosage, mieux vaut demander à votre médecin. Bon courage, chaque jour vous rapproche de la délivrance. Et quand votre bébé sera dans vos bras, la récompense sera merveilleuse.

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  43. Sihem

    Bonsoir les filles, je suis en plein dedan et c just horrible j’ai lu sa longue histoire javais l’impression d’être à sa place … Les médecins de l’hôpital et mon médecin traitant mon prescrit Zophren, Miracle je revis de jour en jour je l’es arrêté 2jours et les nausées recommencées, les médecins m’on dit de pas s’inquiéter il y a pas de risque connu pour le bébé, j’espère que c vrai !!! Voilà si vous avez des petit renseignements pour le zophren neshitee pas à partager ! 🙂

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    1. Marie

      Bonjour,
      Je sors d’hospitalisation où j’avais du Zophren en perf pour les vomissements. Un vrai miracle ! Je suis rentrée chez moi avec Donormyl à prendre mais je ne pense pas que Zophren soit dangereux si on vous la prescrit

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  44. Marie

    Je viens de tombée sur ton témoignage où je me suis bien reconnue. Je suis en début de grossesse (7S), depuis que j’ai appris que je l’etais : un vrai cauchemar, ne plus pouvoir se lever sans vomir , ne pas passer une heure sans vomir aussi bien le jour que la nuit. Rien n’y faisais, j’ai eu énormément de chance d’avoir un gynécologue très bien renseigné, qui ne m’a pas laissé tomber . Au bout d’une semaine, après un simple appel il m’a dit de prendre Donormyl , ça a marché un peu mais au bout de quelques jours s’est revenu. Je ne pouvais même plus boire, rien ne passait .. en deux semaines j’avais déjà perdu 5kg (je n’en fais que 60 donc ça fais quand même beaucoup) Au rendez vous d’echo De datation, mon Gyneco a pris la décision de m’hospitaliser (j’etais Clairement déshydratée, je voyais des points noirs, j’etais Une épave!)
    Il y avait un un protocole précis à la polyclinique : il fallait être agen (pas bien compliqué sachant que le dernier repas gardé datait d’il y a 2 jours!). Donc perf pour réhydrater et une autre avec anti vomitif (primperan pour ma part), pas de visites et dans le noir (pas de télé ni téléphone) , de toutes façons il m’etait Insupportable de regarder mon téléphone ou un écran, même ça m’écœurait (je sais c’est bizarre mais bien vrai !)
    Au bout de trois jours , toujours pas d’amélioration, j’avais remarqué que quand j’avais une nouvelle perf de primperan c’etait Même pire, j’en ai parlé à la sage femme qui a dit qu’on allait essayer une autre molécule (je n’ai pas retenu le nom) et à partir de ce moment là, plus de vomissements!! Un miracle ! J’ai donc essayé de remanger solide, il fallait que je tienne entre 24 et 48h sans vomir pour pouvoir sortir , chose faite au bout de 6j d’hospitalisstion. Aujourd’hui je suis de retour chez moi avec donormyl à prendre , pour l’instant tout se passe bien, je ne reste pas deux heures sans manger, sinon les vomissements reviennent.
    J’ai vraiment eu de la chance de tomber sur un Gyneco et des soignants au top, qui m’ont encouragé tout le temps et surtout qui comprenait ce que cela pouvait être . Jl imagine que de nous entendre dire « c’est normal ça va passer , ce sont des symptômes classiques de grossesse » il n’y a rien de plus énervants et frustrants !
    Certains professionnels devraient songer à changer de vocation, car psychologiquement c’est très sûr d’en ne pas être pris au sérieux et de nous laisser dans cette situation dite « normal » pour certains.

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  45. diane

    Bonsoir,
    Le post date d’il y a un moment maintenant, mais je viens de tomber dessus en faisant une recherche désespérée pour trouver des témoignages de femmes qui vivent où ont vécu ce que je vis actuellement… parce que je me sens SEULE AU MONDE !
    Personne de mon entourage ne me comprend. Ma sœur a eu deux enfants et elle a eu les petites « nausées classiques » alors je passe pour une chochotte, une fille qui ne prend pas sur elle… une fille qui ne fait pas d’effort et qui se stresse pour rien.
    Je n’en peux plus, ce bébé je l’ai attendu, je l’ai voulu, je voudrais évidemment comme beaucoup de femme pouvoir profiter du légendaire bien-être qui envahie le corps et l’esprit d’une femme enceinte !! Mais je vis un ENFER et je n’ai surtout pas le droit de l’exprimer !
    Personne ne veut comprendre, personne ne voit à quel point je suis détruite physiquement et moralement.
    Pas un jour de répit depuis le premier jour. J’en suis qu’à 6 SG je ne sais pas comment je vais survivre à cette HG parce que la route est encore excrément longue !
    Je ne supporte plus rien, aucune odeur de ma maison, de mon compagnon, même la chaleur de son corps ou sa présence trop près de moi me fait vomir… ça me tué parce que j’ai l’impression d’être une personne horrible et de nous détruire. Je ne survis (c’est un grand mot…) que dans mon lit, où même le contact de la couette sur mon ventre me fait vomir…
    je ne dors plus les nuits, de douleurs au dos, de nausées de vomissements et de migraines pour couronner le tout.
    Aucun médecin, sage femme ou autre ne veut entendre mon mal-être. Je ne sais plus quoi faire. Je n’ai plus la force de rien. Je perds du poids alors que je ne suis pas allée aux toilettes depuis 4 semaines… mais ça n’alarme pas ma medecin.
    Pour ne rien arranger, ma voisine vit une grossesse idyllique (je suis ravie pour elle) mais je passe encore plus pour une folle auprès de mon entourage parce que « regarde elle elle sort… elle mange… elle se fait pas un monde. C’est pas une maladie! »
    J’ai envie de hurler de pleurer parce que SI, malheureusement oui pour certaines çà se transforme en maladie.
    Je ne supporte plus les réflexions « ça passera t’as qu’à prendre un peu sur toi » ou « essaie de te détendre c’est vachement dans la tête tout ça… ». C’est d’autant plus dur à vivre quand on est seule face à un entourage incompréhensif. Je suis mal qu’on me demande sans arrêt « ça va ? » je culpabilise de répondre que non… j’aimerais que ça aille bien entendu et je ne peux pas mentir et dire que ça va quand je passe ma vie clouée dans un lit à 1m50 de mes toilettes, en lutte permanente contre les vomissements.

    Je prends du gingembre depuis le début, des acides foliques, je me force à manger même des mini choses mais j’essaie de ne pas avoir le ventre vide, ça ne change rien. On ne me propose aucune solution médicalementeuse à part le vogalene qui évidemment ne me fait rien du tout.

    Je suis contente de vos témoignages avec des noms de médicaments que je ne connaissais pas et dont on ne parle pas dans mon entourage medical… donc lundi j’essaie de voir un médecin pour faire le point sur tous vos médicaments. J’espère que ça pourrait me soulager un petit peu et m’éviter l’hospitalisation.

    Merci vraiment de mettre des mots sur nos maux qui sont étouffés et ignorés par la médecine francaise !
    Malgré la souffrance les témoignages et cet article poignant me donne un peu d’espoir.

    Bonne continuation à celles qui sont encore dans le calvaire. On va y arriver… courage ! Et bravo à celles qui ont tenu !!

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    1. Mothertrotter Author

      Merci beaucoup pour votre témoignage qui est comme un cri du cœur. Les mois ont passé depuis, avez-vous trouvé un soulagement avec les médicaments ? Comment allez-vous aujourd’hui ?

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  46. Laura

    Bonjour,
    Je suis actuellement a 11SA et 4 jours et toujours pas d amélioration… cela fait un mois que j ai des nausées et vomissements, en arrêt et sous zophren depuis 3 semaines et malgré cela c est juste plus supportable, je vomit toujours une à deux fois par jour. J ai perdu 4,5 kg, arrive à manger 3 biscottes par jour et boit 800 mL au mieux… je suis épuisée et ne parlons pas ma fille de 2 ans dont je n arrive plus du tout à m occuper. Pour ma 1ère grossesse j avais eu nausées et vomissements le soir mais rien de comparable, j arrivais à manger et boire le reste de la journée. J espère que cela va s atténuer à la fin du 3ème trimestre parce que tenir comme ça 9 mois comme certaines il faut vraiment du courage
    Concernant le zophren les données du CRAT est rassurantes et pour ma part de toute façon je ne peux absolument pas m en passer pour le moment

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  47. LAETITIA

    Merci d’avoir mis des mots sur tout ça. Actuellement enceinte du numéro 2 je me refait une HG. 9sa et -8kg. Pour la première jen avais perdu 10. J’ai été aux urgences. On a pris ma tension, fait un monitoring. Rien à signaler. Rentrez chez vous ça va passer. J’ai perdu mon travail. Rupture conventionnelle, à cause de mes arrêts maladie. Trop faible pour me battre, j’ai signé. Aujourd’hui je dois gérer un boutchou de 2 ans et demi qui me tient les cheveux quand je vomis et j’envisage d’accepter l’hospitalisation que ma sage femme a proposé ce matin. Je prends du donormyl depuis 1 mois mais malgré tout je ne malimente que de clémentines. Je suis au bout du rouleau… vivement juillet!

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  48. Myriam

    Bonjour et merci pour ce témoignage. Moi-même je souffre d’HG enfin, probablement car aucun médecin n’a osé prononcé ce mot. Certes je ne suis qu’enceinte de 7 semaines mais cela fait déjà 4 semaines que j’ai commencé à vomir du jour au lendemain, d’abord, 5, puis 10 fois par jour. J’en suis désormais à plus de 20 vomissements par jour et n’arrive à manger que deux clémentines et une soupe par jour, que je vomi quasi instantanément dans la douleur. J’ai vu un gynécologue qui m’a prescrit du vogalène en rigolant presque que je me plaigne des petits désagréments de grossesse car ce n’est que le début. Puis je me suis mise à vomir du sang. J’ai vu mon généraliste qui m’a dit qu’il faut être patiente, en général ça disparaît entre 3 et 5 mois de grossesse, période qui me semble si loin que je ne me vois pas tenir. Il m’a remplacé le vogalène par du primpéran et du gaviscon que je vomis systématiquement. Et même lorsque je ne les vomis pas, rien ne change.
    Autant dire que je suis anéantie. Mon conjoint passe son temps à vider ma bassine à vomi, à me répéter qu’il se sent impuissant et à se taper toutes les corvées pendant que moi j’attends quelques minutes d’accalmie, allongée dans le noir. Je ne vois ni famille ni amis et n’ose même pas parler de ma grossesse car nombre de mes amies qui sont passées par ça avant ont idéalisé leur grossesse. J’ai perdu 11 kilos en 4 semaines (dieu merci j’avais stocké un peu avant la grossesse), dort à peine 4h par jour à cause des vomissements et tient à peine debout sous la douche. Alors quel recours quand les médecins ne font rien, quand votre entourage souffre avec vous ou ne comprend pas ce qui vous arrive ? L’hospitalisation ? Votre article éloquent montre bien que le personnel hospitalier ne sait pas lui-même ce qu’il convient de faire dans cette situation. Avorter ? Nous avons tellement espéré cet enfant et je risque bien de rencontrer les mêmes problèmes pour une prochaine grossesse. Supplier un médecin pour des médicaments plus forts ? J’y songe mais j’ai peur de porter atteinte à mon bébé (et vu la réaction des dits médecins, rien ne garantit que j’y aurai le droit). Alors voilà, il n’y a aucune solution à l’heure actuelle. Il faut attendre, espérer que le deuxième trimestre se passera mieux, que mon bébé arrive à puiser ce dont il a besoin dans mes réserves et que le temps passe vite d’ici à ce que ça aille mieux…
    Merci en tout cas d’avoir pris votre plume c’est ce genre de témoignage qui fait se sentir moins seule, qui montre que des femmes ont eu la force de traverser tout ça puis d’en parler. Non l’hyperémèse n’est pas psychologique et n’est pas bien soignée mais tant qu’on n’en parle pas, des femmes continueront à passer par ça dans la souffrance et le silence.

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    1. Mothertrotter Author

      A mon tour de vous remercier pour votre message très émouvant. Ça m’a beaucoup touché. Vomir du sang, c’était ma grande peur. Concernant le corps médical, je pense que maintenant que je suis mieux renseignée, je demanderais à mon conjoint de prendre son téléphone et d appeler les maternité, gynécologue ou sages femmes pour trouver quelqu’un qui connaisse la maladie et puisse vraiment me soutenir. Certaines femmes sur le groupe « 9 mois avec ma bassine » témoignent d’accompagnement bienveillant du corps médical. Il faut chercher, et garder espoir. Comment allez-vous aujourd’hui ?

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  49. Jam

    Coucou

    Merci déjà à toutes pour tous ces messages, qui m’ont à la fois émue et réchauffée le coeur.
    Je suis actuellement hospitalisée à 11sa et 5 jours de grossesse, comment vous dire que c’est littéralement l’enfer.
    Je suis sous zophren depuis hier, je ne vomis plus mais je me sens pas non plus en forme.
    Ça fait du bien de vous lire et de savoir que vous vivez ou avez vécu la même chose que moi. J’ai l’impression que personne ne comprend dans mon entourage et me dit c’est psychologique il faut consulter. Je croise les doigts en espérant que ça aille mieux d’ici 3 semaines mais j’ai tellement peur de devoir aller au bout de ma grossesse dans cet état, je ne m’en sens pas la force. J’espere que zophren va continuer à être efficace et que les médecins ne vont pas avoir la merveilleuse idée de me l’arreter. J’etais Sous donormyl avant mon hospitalisation mais ça ne fait plus effet sur moi.
    Je prie tous les jours pour que ça s’arrete en vain.

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  50. Samia

    Durant ma première grossesse j’ai vécu la même chose que vous sauf que j’ignorais jusqu’à maintenant qu’il y avait une appellation de cet état (l’hyperémèse gravidique). Je suis au début de ma deuxième grossesse, et j’ai du mal à assumer que je vais délaisser mes responsabilités envers ma petite fille pendant au moins 4 mois. ça fait du mal aussi de devoir expliquer aux gens, surtout mes supérieurs au travail, les détails de ce que je vis, et que mon absentéisme est vraiment dû à quelque chose de réel. Bref, j’ai survécu pendant ma première grossesse grâce au « cariban », je pense qu’il est proche du donormyl (la doxylamine). Bon courage à toutes les mamans qui en souffrent.

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    1. Mothertrotter Author

      Ce sentiment de culpabilité, qu il soit pour le travail, la famille ou les amis est vraiment difficile à gérer. Il faut parler de votre maladie. Les plus proches se renseigneront et pourront peut-être vous aider. Plein de courage à vous et merci pour votre partage.

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  51. Gaëlle

    Bonjour je me trouve dans cette situation difficile pour la deuxième fois, se fut le cas de bb1 et bb2 suit malheureusement la même voie. J’ai perdu plus de 4 kg en 1 semaine, et cela ne fait que commencer.. j’ai été a l’hôpital sur ordre du médecin traitant car en hypoglycémie, je suis resté de 13h a 17h, perfuser, et renvoyé chez moi avec du vogalene en suppot, en me disant que cela ne sera pas comme la première grossesse et qu’il fallait essaier les médicaments habituelle ( vogalene primperant..). Dans 5 jour si rien ne change et que le poids continue de baisser on verra pour une hospitalisation, car la le bilan ionique est bon donc faut apparemment attendre que sa s’aggrave avant d’espérer une hospitalisation.. je dois dire que cela fait 2 jour et que c’est pire, aujourd’hui je n’est rien pu garder, le traitement semble n’avoir aucun effet ! Je me sent épuisée. Je me reconnais bien dans l’expression de pouvoir gardé le plus longtemps possible se qu’on a réussi à avaler, j’arrive a tenir 2h environ mais cela fini toujours par ressortir, et c’est très douloureux car il n’y a pas grand chose qui sort et pourtant cela dure parfois jusqu’à 10min, des fois je me dit que je vais finir par m’étouffer.. une foi fini mal de gorge, douleur intense sous les cottes, et au bord du malaise.. j’ai attendu 5 ans avant de vouloir un second enfant et mais crainte se concrétise.. grossesse 1 et 2 indentiques sauf que bébé 1 après 10sa et bébé 2 a commencé a 7sa.. je remercie cela que me re lirons j’avais besoin d’en parler.

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  52. Ludivine

    3e grossesse et depuis 6SA c’est nausées et vomissements toutes les 30 min. Je reste allongée dans mon lit toute la journée je ne peux rien faire. J’avais eu des vomissements pour mes 2 précédentes grossesses mais rien de comparable ! J’avais des idées noires en vomissant et malheureusement le pire est arrivé. Echo de datation à 9sa: plus d’activité cardiaque… je suis mélangée entre le désespoir et le soulagement. Pourtant aucune évacuation naturelle en vue et je vomis toujours autant alors que je porte un embryon mort. Apparement certaines fois le corps ne remarque pas l’arrêt cardiaque de l’embryon et le corps jaune continue à inonder d’hormones. Mercredi je vais subir une aspiration. J’ai perdu 5kg en 10 jours j’ai refusé une évacuation médicamenteuse : je suis trop faible pour me vider à la fois de la bouche et de mon bébé tant espéré. Et je sais que mon calvaire ne s’arrêtera pas le jour même car il faut du temps pour que les hormones quittent mon corps.
    1 mois de vomissements. 1 mois de souffrance pour rien…

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    1. Mothertrotter Author

      Ludivine je suis tellement désolée pour toi. C’est vraiment injuste. Tant de souffrance mérite un bonheur à la clé. Je ne veux pas que tu espères trop, mais, il arrive parfois que des femmes ayant souffert d’hg pour une ou plusieurs grossesses, n’en souffrent pas pendant une autre grossesse. Alors je te souhaite d’abord d’aller très vite mieux, puis une prochaine grossesse sans hg. En attendant, pourquoi ne pas prendre du donormyl pour tenter d apaiser les vomissements ? Je te souhaite beaucoup de courage et de force.

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  53. Kenza

    Je suis à 14sa et moi aussi je souffre d’HG…Je me sens fatiguée et épuisée. C’est ma deuxième grossesse et je suis très contente d’avoir ce deuxième enfant …mais je n’arrive pas à me sentir heureuse c’est plus fort que moi et c’est vraiment dur. J’ai perdu 11kg, je mange presque rien, parfois un morceau de pain toute la journée…mon mari fait ce qu’il peut mais la journée il travaille et quand il rentre le soir il s’occupe de notre premier enfant. Je n’ai personne en France, toute ma famille habite à l’etranger. J’ai vraiment besoin de ma mère à mes côtés. J’en peux plus et les médecins n’ont pas de solutions. Lire ton article, ça m’a fait du bien. Merci

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  54. Sili

    Je suis reconnaissante pour ses témoignages. Je me sens comprise. Après 5 ans de mariage, je tombe enfin enceinte et HG. Je ne travaille plus depuis le premier vomissement, aparu à un mois de grossesse. Je suis sous Zophren depuis que j’ai un mois et demi. Aujourd’hui je suis à 6 mois et demi et j’en prends encore. Malheureusement pour moi ça n’agit pas sur les nausées mais que sur les vomissements. Même combiné au Donormyl. Par contre je ne suis pas fatiguée et ne dors pas beaucoup même avec du Donormyl. Depuis quelques jours les nausées ont disparues et je ne me sens pas mal à longueur de journée.
    J’aurai bientôt 34 ans et je veux d’autres enfants mais comment faire si cette maladie se représente avec un enfant sous les bras?? Beaucoup parlent du soutien de la famille. Mais la mienne est très loin.

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    1. Mothertrotter Author

      Je vous souhaite beaucoup de courage. Ma famille habite loin aussi. Mon père a fait le sacrifice de venir habiter chez nous quelques semaines. J’ai aussi eu une aide ponctuelle pour le ménage via la caf. C’est dur, il faut s’organiser. Et oser demander de l’aide.

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    2. Ludivine

      Bonjour,
      comme je te comprends, j’ai eu 2 grossesses et deux fois HG.
      La seconde a été compliquée à gérer avec ma fille de 2 ans qui comprenait pas vraiment ce qu’il se passait.
      Ma nounou a été en or, elle venait la chercher chez nous, je ne pouvais même plus l’habiller, lui changer la couche.
      Nos 2 familles sont très loin (600 km).
      Je te conseillerai de t’entourer de personne en qui tu as entièrement confiance, des personnes qui pourront prendre le relai pour ton enfant lorsque ton mari sera absent.
      Il est clair qu’il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide puisqu’après tout, on a besoin d’aide.
      Je te souhaite le plein de courage pour la suite.
      Et puis félicitations pour cette grossesse.

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      1. Mothertrotter Author

        Ludivine votre témoignage me bouleverse. Une ligature, c’est un choix courageux que toutes les malades d’hyperemese gravidique peuvent comprendre. On sent dans vos mots qu’il faut encore du temps. En effet, c’est une épreuve traumatisante pour le corps mais aussi pour le mental. Je vous souhaite bon courage. Et vous remercie d’avoir déposé vos mots ici. Ça aidera d’autres personnes à comprendre.

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  55. Julie K

    Bonsoir,
    Je sais que ce post date mais il m’a profondément émue, tout comme la lecture de chacun des commentaires. Je vais aussi raconter mon expérience, sans filtre et très loin d’être glamour, pour que celles qui s’y retrouvent se disent qu’elles vont aussi s’en sortir malgré tout.
    J’en suis a la 18e SA, grossesse avec HG qui s’est déclarée au premier mois.
    Ce que j’ai vécu jusqu’à il y a encore quelques semaines est la chose la plus dure mentalement et physiquement jamais vécue, et en vous lisant chacune j’ai pleuré par compassion et aussi par soulagement de se sentir comprise et moins seule, moins maudite. J’ai tenté gingembre sous toutes ses formes, acupuncture, vogalène, cocculus, et j’en passe. La vérité c’est qu’ils sont inefficaces en cas d’HG. Que ça marche pour les petites nausées matinales, par pour les « vraies vomisseuses » comme nous appellent le corps médical de l’hôpital.
    Je me souviens des premiers désagréments. La clarté du jour, la chaleur de l’été, le bruit, la gesticulation des autres, et le moindre de mes propres mouvements décuplaient l’agonie. Les odeurs de nourriture, surtout les odeurs de cuisson, aggravaient tout. Si mon conjoint se cuisinait un bout de viande dans la cuisine, mon cœur se soulevait comme si je humais du bout de l’appartement un cadavre en décomposition, en train de cramer. Se laver les dents, le calvaire également. C’était comme si (et ça l’est encore un peu) on me forçait a garder en bouche, le lendemain d’une énorme cuite, un shot de vodka pure. Les yeux s’embuent et les spasmes de vomissement interviennent immédiatement. Je ne parle pas de mon odeur corporelle, devenue insupportable. Peu de temps après une douche -qui relevait déja de l’effort suprême-, une odeur d’oignon, de chaud, de macération s’installait à divers endroits du corps. Les douches étaient très difficiles, car pas la force de rester debout, odeurs d’humidité insupportable comme si de la pourriture liée a de gros champignons gisait dans la sdb, et dès que l’eau me coulait dessus j’étais prise de violents tremblements car frigorifiée malgré l’eau bouillante. Puis malaises, et envie de vomir car chaleur corporelle trop montée.
    J’ai également vécu cette hypersalivation dans les premiers temps, si épaisse, si gluante, nauséabonde, à m’en étrangler (comme de la bave de boxer qui coulerait incessamment au fond de la gorge), à en boucher également les lavabos de la sdb. C’est heureusement parti quand les vomissements se sont apaisés, vers la 10ème semaine, lors d’une hospitalisation de 5 jours sous perf de Primperan. Une première délivrance, pas des moindres.
    Cette hospitalisation est survenue suite à ce que vous avez toutes décrit, cette impossibilité de se nourrir et de boire pendant plusieurs jours voire semaines.
    J’ai perdu 6 kilos en 10 jours et je vomissais à proprement parler 5-6 fois par jour; ce qui ne me parait pas énorme en comparaison avec d’autres témoignages, mais toujours avec du sang car lors du vomissement les spasmes étaient d’une violence a s’en étouffer (yeux en larmes et à l’aspect gorgés de sang). Un après-midi, après m’être forcée à manger une mini portion comme à peu près chaque jour, j’ai revomis trois heures plus tard une bassine remplie de sang foncé, épais et qui m’a foutu tout l’œsophage et la gorge en feu. C’est en cette fin de journée que j’ai fini aux urgences et que donc j’ai été hospitalisée pour HG avec forte hématémèse. L’acidité avait fini par perforer l’estomac et le sang coulait à l’intérieur.
    Le primpéran m’a donc aidée à ce stade, je suis rentrée soulagée et bien que vidée et dans un état végétatif, j’ai pu me remettre à manger un peu sans plus revomir (surtout des pommes et des poires; des aliments frais). J’ai souvent lu qu’il fallait grignoter des crackers salés pour aider, mais dans mon cas, pourtant friande de ce chips et petits monacos, je ne sentais qu’un goût de graillon. L’arrière goût était plus amer et dégoûtant qu’autrechose.
    Inutile de préciser que les carences alimentaires auxquelles ont doit faire face dans ces moments-là amènent leur lot de perte de mémoire, dépression, vertiges, teint macabre, cernes violacées, cheveux pailleux qui tombent par poignées, email des dents qui fonce et gencives maladives.
    Au fil des semaines, les nausées sont revenues, surtout le soir: à se tordre dans tous les sens dans le lit, les organes comme à l’envers, en train de pourrir ou de gésir dans du poison, la bave qui coule sur l’oreiller. J’ai arrêté le Primperan en cachet et suis passée aux suppos. Plus efficaces pour ma part. Je repasse des journées presque normales, j’ai repris un kilo, je mange toutes les deux heures en essayant de privilégier les protéines (je suis végétarienne mais mange donc du poisson et des haricots rouges) qui en effet je trouve ont un pouvoir apaisant sur l’estomac. Le pain et les pommes de terres a l’eau aussi.
    Et il est aussi vrai que quand on trouve la force (il y a encore peu je ne pouvais m’y résoudre), marcher 20 après un repas aide à accompagner le système digestif dans le bon sens, le dynamiser au lieu de subir ce blocage et ces remontées durant la digestion. Il faut espérer que vous soyez dans les conditions idéales: automne ou hiver pour la fraîcheur qui aide à mieux respirer, pas en situation de Covid où vous devez porter ce masque qui vous fait bcp plus suffoquer qu’une personne dans un état normal, que vous habitiez dans un quartier où il n’y a pas trop de trafic, chose qui donne vite le tourni et nourrit l’angoisse d’être dehors.
    Bref.
    J’en suis maintenant à la 18ème semaine et ma gynéco me demande d’arrêter le Primpéran qui ne serait pas si anodin que ça sur le long terme. Elle vient de me prescrire le fameux Cariban. A voir… ce médicament a l’air d’en avoir aidé certaines d’entre vous. Et même si je me sens mieux en ce moment (nausées légères, pas de vomissements, estomac relativement calme au coucher…), le traumatisme de l’agonie de ces derniers mois génère la peur de rechuter.
    De ce que j’en comprends dans des termes simplifiés, nous qui avons des grossesses HG, ne supportons pas l’hormone de grossesse, que le cerveau confond avec une sorte d’empoisonnement.
    Courages à toutes, on semble vivre beaucoup de choses similaires mais on semble aussi devoir faire face à différentes issues, dont certaines -qui ont pu également me traverser-, me serrent le cœur.
    Il faut vraiment bien s’entourer, insister, ou trouver la force et tenter plusieurs médecins si besoin, oser demander tout ce que vous pouvez jusqu’à ce que quelque chose aide et fonctionne un minimum. Ne restez pas à juste attendre que ça passe comme si vous étiez maudites et qu’il n’y avait pas de solution. Vraiment courage, c’est plus que réel ce que vous ressentez.

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  56. Chadia

    Moi j’ai vecu exactement la même chose, j’ai eu deux grossesses et pris du donormyl pendant 9 mois un demi/jour. J’ai une question, avez vous décelé des retards de développement sur vos enfants ou bien de interactivité ? Je me pose la question, mon garçon est tda. Merci mesdames

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  57. Ludivine

    Bonjour,
    votre témoignage m’a fait un bien fou même si il m’a rappelé des périodes compliqué de ma vie?
    J’ai eu le même parcours pour mes 2 grossesses.
    ça a été réellement très difficile au point que malgré mon désir d’avoir un 3e enfant, j’ai souhaité une ligature des trompes après la naissance de ma seconde fille pour ne plus devoir revivre cela.
    J’ai eu du mal à trouver un personnel soignant qui me comprenne. Seul un gynécologue a accepté de me mettre à l’isolement complet pendant 4 jours (perfusé, sans boire ou manger, dans le noir complet, sans aucune interaction avec l’extérieur (ni radio, ni télévision, ni visite)) les vomissions se sont arrêtés le temps de l’isolement mais pas les nausées mais c’était déjà une micro victoire mais à peine sortir de la clinique j’ai revomi sur le trottoir en rentrant chez moi.
    Au total j’ai perdu 21 kg dont 17 les 3 premières semaines…
    Raconter tout cela est très difficile pour moi les larmes me reviennent vite aux yeux tellement la souffrance de l’incompréhension des gens étaient présentes.
    Je ne ferai pas le détail des fois où l’on ne m’a pas pris en considération.
    Je tourne la page désormais ou du moins j’essaye.

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  58. Celine

    Bonjour,
    Je me reconnais tellement dans ce récit… j’ai perdu 10 kilos le 2eme mois de grossesse. J’ai eu la chance de ne pas être hospitalisée et je pense vraiment le devoir au cariban. Il m’a literalement sauvée… Le plus dure etait d’entendre lors de mes visites a l’hôpital, avant le Cariban : « le bebe va bien alors tout va bien « . Oui mais quand on est au fond du trou, ou plutot de la cuvette, il est difficile d’entendre que nous, on ne compte pas… d’entendre que c’est le beaba de la grossesse, qu’Il faut simplement manger en petites quantités mais plusieurs fois. Comment manger en petites quantités quand on vomit toutes les 15 minutes, qu’on a pas le temps de se remettre. Quand on vomit sans meme manger jour et nuit. Une biscotte nature et un verre de lait par jour. Impossible de sortir du lit, de profiter de sa grossesse, de s’en réjouir. Cetait meme le contraire. Sans oublier la culpabilité lorsqu’on se laisse a penser que la memoire foetale existe. Le mal-être physique s’est associé au mental, tout est lié, et j’en ai développé une dépression périnatale. Je vaos beuacoup mieux aujourd’hui à 29 semaines de grossesse. Mais j’ai du arrêter le cariban il y a 3 jours car m, faores mon gynécologue, il endormirait les bébés à la naissance, ce qui serait mauvais pour leurs capacités pulmonaires. J’ai revomi ce matin pour la première fois depuis 3 mois. J’avais déjà essayé d’arrêter car les médicaments ne sont jamais conseillés enceinte et nous etions tout de meme a 120 euros par mois. Mais généralement les énormes nausées reprennaient au bout de 48h. J’étais restée sur une demie dose : 2 comprimés au lieu de 4. J’avais simplement des nausées toutes la journée mais on s’y fait quand on a connu le pire. J’espère que mes 3 deniers mois ne vont pas ressembler aux 3 premiers. Si je pouvais simplement vomir après avoir manger, et pas h24… nous verrons ! Bon courage à toutes !

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  59. bloch

    Mesdames,

    Très touchée par vos témoignages. Je suis dans une situation similaire pour une 2ème grossesse. La première avait été très dure pendant 3 mois puis j’ai eu la chance de vivre une grossesse épanouie pour les deux autres trimestres. Les bilans TSH (thyroïde) n’étaient et ne sont cette fois ci encore pas bons (hyperthyroïdie). Il semblerait que les nausées soient accentuées par cet emballement de la thyroïde. J’avais essayé Donormyl mais ça ne m’avait pas énormément aidée. Cette fois-ci, ma sage femme m’a prescrit du Cariban, qui n’était pas autorisé il y a 4 ans. A noter que ce médicament n’est pas remboursé et qu’il coûte cher. C’est dire à quel point l’HG n’est pas reconnue comme un vrai trouble et comme l’expérience vécue des femmes importe peu, tant que nous faisons le boulot de gestation correctement… Je prends du Cariban depuis trois jours et je dois dire que c’est le jour et la nuit. Plus efficace que Donormyl et curieusement moins sédatif. Je reste un peu vaseuse, la question de la nourriture reste épineuse mais je peux manger sans me sentir mal immédiatement, me lever, conduire une voiture, faire à manger, travailler un peu, vous écrire. Vivre en somme ! J’espère que ce médicament reçoit de bonnes réponses pour les HG sévères. Vos retours seront les bienvenus, il me semble que ce médicament n’est pas encore bien connu. S’il est efficace, il faut colporter la nouvelle.
    Courage à toutes celles qui doivent endurer encore des semaines ou des mois de cette souffrance. Nous prendrons notre revanche ensuite, en dévorant la vie à pleines dents.
    Force !

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